Chaude Miami

Camping à Miami

Entrée du pod 11 vue de notre fenêtre

Suite aux pressions de mes lecteurs (une personne vient de me dire qu’elle me lisait!), j’ai décidé de reprendre mon blogue. Farce à part, c’est aussi pour moi un journal de bord qui me permet, comme je n’ai pas une bonne mémoire des dates, de retracer une partie de mes séjours.

Après un mois de vagabondages sur le parcours nord-sud entre Montréal et Miami, nous nous sommes installés au Larry and Penny Thompson Campground en banlieue de Miami. La photo nous montre l’entrée de notre « pod », le parc étant organisé en 11 grappes de part et d’autre d’un axe central, chaque grappe étant un cercle d’une vingtaine d’emplacements disposés en cercle. Le parc est un ancien verger expérimental d’arbres fruitiers de l’université de Miami, ce qui en fait un endroit très charmant où sont dispersés souvent sans s’entasser les véhicules récréatifs. Comme nous avons séjourné régulièrement chaque année, sauf l’année dernière, pour des durées variables, on nous a accordé cette fois-ci un emplacement « permanent ». Nous aurons donc le même dorénavant chaque fois que nous reviendrons, à condition de ne pas s’absenter plus d’une année.

Comme nous avons parcouru plus d’une fois les ÉU (et le Canada) d’est en ouest, même sans avoir tout vu, loin de là, les surprises de la route se font plus rares. Et avec le temps qui passe, la chaleur en hiver se fait plus désirable. Nous prévoyons donc passer plus de temps ici, à Miami, où la température en hiver est la plus chaude de tout le territoire au nord du Mexique. Ce qui ne veut pas dire que nous ne retournerons plus en Californie, notre État préféré. Ou au Utah, aux paysages d’une beauté incroyable. Ou en Arizona avec ses déserts mythiques. Se réfugier du froid à Miami n’empêche pas un retour éventuel vers l’ouest.

Autre avantage de Miami: la proximité de nombreux points d’attraction que sont les Everglades, le quartier Art Deco de South Beach à Miami, les Keys, et quoi encore… Larry&Penny, comme le nomment les habitués du parc, est au centre de tout ça.

Puis, à rester un peu sur place, on tisse des liens avec certains voisins. Il y a une douzaine de couples de québécois qui passent l’hiver ici. D’autres sont de passage pour une semaine et un mois. On finit par reprendre à jouer à la pétanque à 14h presque tous les jours, pendant une heure ou deux, et ainsi socialiser dans notre langue, ici dans ce pays aux armes omniprésentes.

J’avais vu, en Arizona, des tables disposées dans le désert, où les armes de toutes sortes étaient vendues dans un marché au puces. Il aurait été facile pour moi de m’en procurer une. Dans le désert, pas beaucoup de questions. Mais l’étalage m’intimidait. Je ne suis même pas resté pour les examiner. Ici, en Floride, c’est plus discret. Un voisin américain, qui semble partir au travail quelques jours par semaine, habillé en complet, entrait dans sa voiture quand je l’ai vu retirer un revolver de sa ceinture pour la déposer quelque part dans sa voiture. Un autre, ancien policier, porte toujours sur lui son 9mm. Son épouse a un plus petit calibre dans son sac. Sait-on jamais, dit-il, en allant aux toilettes, ce qui peut arriver.

Ce pays est différent du nôtre. Je dois dire que je préfère beaucoup, mais beaucoup, le nôtre. Je devrai quand même attendre un réchauffement planétaire plus intense avant de ne plus préférer les hivers du sud américain aux nôtres. La neige, ça passe. Mais la noirceur des journées trop courtes, les redoux trop fréquents qui laissent une croûte de glace au sol, les vents glacials: je trouve ça trop dur. Me déplacer avec le motorisé, c’est comme rester toujours dans son même chalet familier partout où on s’arrête. Ça ne se compare même pas avec l’expérience de louer une propriété en Espagne ou en Italie où le climat est doux. Car on ne peut transporter là-bas tous ces petits éléments de notre quotidien qui font qu’on est chez soi. C’est le cas du grand véhicule récréatif.

Ce qui ne veut pas dire que nous ne louerons pas aussi une propriété en Espagne ou en Italie. Nous préparons pour bientôt un voyage au Portugal avec un séjour à Séville. Ensuite, soit l’Allemagne, avec Vienne en Autriche et Copenhague au Danemark, soit quelques semaines tranquilles en Toscane, revoir Florence, San Gimignano, Sienne, … Rien de comparable, pour nous, à l’Europe. Revoir la France, le Périgord, le Languedoc, Paris, … tant de rêves encore. Il n’y aura pas assez de temps.

Je dois retourner à ma planification.

6 réflexions au sujet de « Chaude Miami »

  1. Intéressant tout ca, mais bizarrement je ne me sens pas attirée par la Floride . Je reconnais que la chaleur doit être un facteur décisif en période hivernale eu égard vos hivers québécois , mais je suis aussi plus attirée par l ouest des états …
    Quant à vos projets futurs sur l’Europe c est pas mal non plus…
    Si vous avez un WE le moment venu en France , passez me revoir dans l’ Est , je peux vous offrir le gîte et le couvert et ainsi vous remercier de votre hospitalité lors de mon séjour chez vous au bas du fleuve 🙂
    Prenez soin de vous et Amitiés à vous 2
    Francoise

    • Salut Françoise. Merci pour le coup de pouce qui me remet à l’écriture, en passant.
      Avec comme point de départ Montréal, la Floride devient un jour inévitablement aussi attractive que l’ouest pour ceux dont le principal objectif est de vivre l’hiver sous un soleil chaud.
      Si je pouvais y amener avec nous tout ce que nous apportons ici, je passerais bien plusieurs mois chaque année entre Nice et Toulouse, en passant par Arles, encore plus que dans l’ouest américain.
      Mais encore, si le climat se réchauffe assez pour que le sud du Québec ne soit plus sous la glace l’hiver, ce qui n’était pas le cas il y a 50 ans, je cesserai de le fuir pour de si longues périodes à la fois.
      Pour être honnête, en terminant, il y a beaucoup de belles choses à voir en Floride pour ceux qui s’en donnent la peine.

      • Je comprends et je confirme que c’est dur de résider dans un lieu sans ses repères familiers, c’est un peu comme une amputation 🙂
        Bon alors , l’écrivain , au boulot désormais !!!!
        Bon WE , euh ! Bonne fin de semaine

  2. Quant aux armes , éternel problème chez les Américains , on pourrait rédiger des lignes et des lignes que ca ne changerait rien ….
    Une femme y a quelques jours faisait ses courses au super marché Walmart avec une arme dans son sac à main et son enfant de 2 ans assis sur le chariot s est emparé du sac et du révolver du coup avec lequel il a tiré sur sa maman et l’a tuée ……
    http://www.liberation.fr/planete/2014/12/31/etats-unis-un-enfant-de-2-ans-tue-sa-mere-avec-un-pistolet_1172170

  3. Alors le Portugal et Séville a remplacé la croisière sur le Danube? Tous ces catalogues de croisière, et tu t’en va en terrain aride? 😉 Heureux de voir que la pub a peu d’effet sur toi.

    • La croisière sur les fleuves européens est toujours à l’étude. Pour l’instant, le rapport intérêt/risque/prix me fait beaucoup hésiter.

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