Les japonais parlent le japonais. Certains connaissent quelques mots en anglais – mais c’est pas nécessairement facile. La plupart des guides parlant anglais sont compréhensibles, mais pas toujours. Le premier guide que nous avons eu était tout simplement incompréhensible. Pas sûr qu’il tentait de parler anglais, d’ailleurs. Dans les hôtels, l’anglais des commis semblent sortir d’un petit lexique et s’y limiter. Si on demande quelque chose, un autre japonais est appelé à la rescousse. Celui-ci connaît 10 mots de plus. Ça aide beaucoup. On finit malgré tout par s’arranger.
Les villes industrielles ont été bombardées et reconstruites. Dans le cas de Tokyo au moins, le résultat n’est pas très heureux. Ce n’est pas une ville laide. Mais ce n’est pas une « belle » ville. Kyoto est une ville culturelle. Elle est donc mieux préservée car épargnée au cours de la guerre. Reste que les coins typiquement japonais semblent confinés à des endroits enclavés et souvent à accès restreint. Sûrement que le Japon en dehors de l’axe très développé de Tokyo-Kyoto est différent. Par contre, la planète s’occidentalise et tout fini par se ressembler.
Si nos Couillard/Bouchard-Taylor étaient citoyens du Japon, ils auraient beaucoup de réprimandes à leur faire. Je soupçonne que dans l’esprit du japonais, le tourisme même constitue un accommodement raisonnable, et l’un des seuls qu’ils accorderaient. D’ailleurs, c’est par la violence et l’intimidation que les occidentaux ont forcé l’ouverture du Japon au commerce étranger au 19ème siècle. Le Japon reste aujourd’hui relativement imperméable aux influences étrangères, sauf, comme le disait un des guides, pour ce qui leur semble « le fun ». Ainsi, les chrétiens et leurs églises sont particulièrement invisibles où nous avons été. Le culte de la culpabilité et de la souffrance ne fait pas partie de leur « fun », semble-t-il. Les citrouilles à l’Halloween et les lumières de Noël le sont, malgré tout… « le fun », je veux dire. Nous avons aperçu deux ou trois femmes avec un foulard musulman. On peut gager sans grand risque qu’ils ne travaillent pas dans une agence gouvernementale au Japon. Qu’ils sont donc méchants, les japonais! Moi je trouve qu’ils font bien et ça ne m’offusque pas « pen toute ».
Notez que les japonaises en costume sont en fait des touristes en visite à Kyoto. La ville fait en sorte qu’ils ont des rabais partout en ville à la condition de porter un Kimono. Nous avons aperçu une vraie Maiko, un apprentie Geisha, très brièvement dans la quartier Gio. Elle est rapidement disparue derrière les autobus entre elle et nous. Elle était reconnaissable par son visage fardé de poudre blanche.
Voici en vrac et plus ou moins en ordre, de Tokyo à Kyoto, incluant Nara – un petite ville de campagne, des images prises au hasard…