Le printemps? (mars 2011)

En très bref en attendant d’avoir le temps d’ajouter un peu de chair…
De Lake Havasu en Arizona au désert de Blythe en Californie pour un autre 10 jours, Red Rock Canyon plus au nord en Californie pour une nuit dans un décors inusité,

Red Rock Canyon CA

Red Rock Canyon CA

deux nuits dans le sublime Death Valley (Stove Pipe Wells, Furnace Creek, Bad Water…)

 Death Valley Artist Alley

Death Valley Artist Alley

Death Valley Artist Alley

Death Valley Artist Alley

Death Valley Badwater Basin

Death Valley Badwater Basin à 282 pieds sous le niveau de la mer

Death Valley vu de haut

Death Valley vu de haut - plusieurs milliers de pieds en altitude

 Death Valley Zabrinsky Point

Death Valley Zabrinsky Point

puis 4 nuits au Koa de Las Vegas qui est à un pâté du Strip où sont les lumières et extravagances.

Spectacles: The Blue Man Group et Céline (bon). Souper à L’Atelier Joël Robuchon, 1 étoile Michelin (c’était mon anniversaire après tout)

Atelier Joël Robuchon

L'Atelier Joël Robuchon

, puis longue route vers Sedona en passant par Flagstaff, Az. La route dans le Oak Canyon promet.

Coup de tête: on décide d’arrêter juste avant Flagstaff à Williams, Az., 7,000 d’altitude. Plus frais! C’est à 1 heure de Grand Canyon, South Rim, et d’aller faire un tour lundi (le lendemain) avec la voiture seule, puis revenir coucher à Williams le même soir. Malheur: on annonce 3-5 pouces de neige dans toute la région demain! Tant pis: on le fait quand même.

De San Diego au pont de Londres!

Nous avons quitté San Diego en février quelque part – agréable séjour dans cette ville! Nous voulions repasser par la petite ville alpine de Julian avec ses pommiers partout, mais mon gps m’a fait passer à côté. Nous sommes revenus au State Park de Anza-Borrego, dans la section nord. En passant dans la partie hors du parc enclavée au centre, un peu à l’est de la ville, nous voyons plusieurs VR stationnés dans le désert, près d’un lac assèché. Virage à gauche et nous y allons. Dans le parc, on peut camper un peu partout sans frais. Les sites avec quelques services ne sont pas gratuits mais un seul site gouvernemental offre tous les services pour 35$ et il est souvent plein, comme c’est le cas présentement.
Finalement, près de ce lac assèché où une vingtaine de RV sont dispersés, c’est un terrain privé, d’après un des voisins lointains (Celui qui a pris la photo où un arc-en-ciel semble émerger de notre Alto jaune). Le propriétaire laisse qui veut camper sur son terrain. Au loin on voit des installations minières typiques du coin sur le flanc de la montagne. C’est peut-être au même proprio – sais pas.
Deux nuits de pluie. Le désert gère mal les exédents d’eau. Les routes sont innondées. Le sol n’absorbe pas l’eau rapidement. Peut-être parce que nous sommes sur le fond d’une ancienne mer? Des tracteurs s’affairent à déplacer l’eau dans les creux de routes et à ouvrir des canaux pour l’évacuer. Quand nous on circule, plus rien n’y paraît. Tout est sec, malgré quelques mares à certains endroits les plus bas du désert.
Puis on se dirige encore vers l’est… près de l’entrée est de Anza-Borrego, une région de « bad lands » ou des cours d’eau anciens ont grugés partout dans la terre d’immsenses fissures. Nous nous arrêtons dans un endroit aménagé, mais gratuit, au beau milieu de ce territoire torturé. Nous sommes seuls. Plus loin il y a bien cinq tentes qu’on a aperçu au cours d’une petite randonnée, mais nous ne les voyons qu’en nous en apporchant. Nous n’entendons rien, même pas les glapissements habituels des coyotes dans le désert. Seuls.
Une petite marche jusqu’au sommet du plus haut monticule nous fait voir l’immsensité du territoire au-delà des badlands. Le désert s’étend jusqu’aux lointaines montagnes. À quelques dizaines de milles à l’ouest, les sommets qui entourent le lac assèché où nous campions ces derniers jours.
Nous partons faire le tour du Salton Sea, la mer mourante dont la salinité est plus élevée que celle du Pacifique. C’est un lac immense, entouré d’habitations éparses, souvent abandonnées. Quelques parcs encore en fonction, certains sont fermés. Des industries du côté sud. Nous remontons vers le nord du côté ouest du Salton Sea, sans aller visiter « Slab City », cet autre endroit célèbre pour le boondocking. C’est une ancienne base militaire abandonnée après la deuxième guerre, où se sont logés quelques militaires désaffectés. D’autres ont suivi. C’est devenu un lieu de résidence pour VR au fil des années.
Dans la partie nord du Salton Sea trois State Parks Californiens le long du littoral sont en fonction. On inspecte le premier mais on reprend la route vers le second. Un chemin qui jadis a été pavé longe le bord du lac. Quelques VR y sont. Une borne nous invite à nous inscrire nous-même: dix dollars pour la nuit. Une brise souffle. Elle sent la mer… mourante. On y discerne une certaine odeur de poisson mort. C’est pas assez fort pour nous décourager et le paysage est si… rafraîchissant comparativement aux déserts auxquels nous sommes maintenant habitués. Nous y passons la nuit. À cinq cent mètres de nous, les trains passent aux quinze minutes. Nous pensions que la nuit tombée ce traffic cesserait. Hélas! Non.
Adieu Salton Sea. Nous allons visiter le Lake Havasu, bien au nord de Quartzsite, dans l’Arizona. C’est là que le fabricant de scies à chaîne (McColloch il me semble) a transporté la troisième version du pont de Londres aux frais d’un peu plus de cinq millions de dollars américains dans les années soixante ou soixante-et-dix. Le premier pont de Londres était en bois et fut remplacé dans les années 1100 ou 1200 par le pont rendu célèbre par la ritournelle « London  bridge is falling down ». Ce pont ayant rendu service pendant six siècle, il dut être remplacé au début du 19e siècle par un autre pont, conçu par l’ingénieur Rennie. C’est lui qui est maintenant au Lake Havasu, les londonniens ayant voulu le remplacé, à son tour, par un pont répondant aux exigences modernes de la circulation routière. Le pont de Londres du moyen âge fut détruit après que le nouveau ait été mis en fonction, puisqu’il tombait effectivement j’imagine. Tout ça selon leur pamphlet distribué sur place pour expliquer l’historique du pont.
Le plus beau du grand Lake Havasu, c’est avant d’y arriver, entre Parker et Havasu. Le colorado traverse à cet endroit entre des monts déchirés d’une grand beauté. Si nous y retournons, ce sera dans un des State Parks qui longent cette partie du grand fleuve que nous voudrons nous arrêter.
Tiens, le Jet Stream fait des siennes et plonge une fois encore profondément dans le sud. Du mauvais temps en perspective pour quelques jours. Un coup d’oeil sur Weather.com pour voir qui sera le plus épargné. C’est Blythe (et Yuma) qui en sortent gagnant. Retour au BLM de Blythe (Midland) pour quelques jours alors!
J’écris du BLM de Midland. Permis de 40$ pour 14 jours donnant accès à la vidange, mais sans eau. L’eau, c’est dans un parc à Blythe que nous allons la chercher. Elle a bon goût en plus d’être gratuite. La pluie n’a durée ici qu’une douzaine d’heures, et encore. Ce fut même agréable, dans le désert. Parfois le désert fleurie à cette époque après une pluie. Bien qu’il y ait des fleurs maintenant, c’est n’est pas une grande floraison, qui d’ailleurs est un évènement irrégulier d’une année à l’autre.
Le golf à Blythe est beau et agréable… et pas cher: 12$ après midi sans restrictions sur le nombre de trous joués. 7$ par personne pour le motorisé. On y va aux deux ou trois jours. Il commence à faire chaud. La température grimpe tranquillement au-dessus des 27 degrés le jour et ne descend pas beaucoup au-dessus des 15 degrés la nuit. Je dis à Marie-Paule qu’il faudra penser à remonter vers le nord pour avoir plus de fraîcheur! 🙂
En fait, notre projet est de partir vers les montagnes au nord du parc national Joshua Tree dans quelques jours pour y faire quelques randonnées et admirer les paysages à couper le souffre de cette section du parc. Il y fera juste un peu plus frais à cause de l’altitude. Puis un arrêt au Red Rock Canyon State Park de la Californie en route vers Death Valley où nous passerons au moins deux nuits. Je n’ai pu réserver qu’une seule nuit à Furnace Creek, la veille de notre départ pour Las Vegas.
La roulotte est toujours agréable et suscite bien des conversations et de nouvelles connaissances. Quand on stationne quelque part aux abord d’une grande chaîne, c’est inévitable: il y a un bourdonnement de voitures qui viennent tourner autour et des gens qui arrêtent pour dire leur admiration ou poser des questions. Je fais maintenant visiter avec plus de discrétion qu’au début, mais je suis toujours amusé d’expliquer les grands concepts de l’Alto et de donner l’adresse du site web où ils peuvent, en anglais comme en français, aller chercher de l’information détaillée (http://www.safaricondo.com).

Du désert à l’océan Pacifique

Y a-t-il des gaspésiens qui sabotent le tourisme chez-eux? Ça fait deux américains qui me disent « ah oui, nous sommes allés au Québec. Nous avons bien aimé, sauf que sur la péninsule gaspésienne il nous est arrivé d’être mal servis parce que nous ne parlions pas français. Quand mon mari a bredouillé ce qu’il connaissait de français, le climat a changé du tout au tout! ». Si je les ai bien compris, on aurait été agressifs envers eux parce qu’ils s’exprimaient en anglais. Je me souviens que ce m’est arrivé dans l’ouest canadien… quand bien même je leur parlais anglais! Pas agréable comme sensation.
C’est gênant de se faire dire ça par un guide dans un State Park. Ça me fait penser à ce propriétaire de terrain de camping à Cap-Chat qui lançait une campagne pour rendre illégal le fait de stationner la nuit sur un parking de grand magasin sous prétexte que ce serait de la compétition déloyale. Il me semble que c’est la meilleure façon de vider ton commerce que de partir en guerre pour nous obliger à nous arrêter où il faut payer même si on veut juste passer la nuit. En tout cas, ses prix semblent raisonnables. Faut lui donner ça.
Un peu plus à l’ouest de Quartzsite se trouve une sorte d’extension du BLM (terres fédérales où on peut camper sans frais) de l’Arizona. Au nord de Blythe se trouve une section nommée Midland. Ça ressemble géologiquement à Quartzsite. Mais il y a beaucoup moins de campeurs dans cette région. Et pour avoir de l’eau potable il faut aller dans la ville de Blythe où la ville met à notre disposition quelques robinets d’eau douce et même, pour ceux qui ne sont pas dans la section du BLM où un permis est nécessaire, un poste de vidange, celui-ci avec frais de 7$. Il y a de belles randonnées à faire à Midland et les environs. Par exemple jusqu’à cette ancienne mine dans un creux d’une montagne… Nous avons réussi sans peine à étendre notre autonomie au huitième jour, et nous aurions pu rester encore une journée de plus. Nous avons même utilisé le microondes pendant 6 minutes au cours de cette semaine. Nous utilisions aussi le modem satellite pour nos communications internet à chaque jour et la télé avec son décodeur pendant plus de 90 minutes chaque jour. La batterie en perdait un peu à chaque cycle malgré les deux panneaux solaire. Mais il faut dire que nous la malmenions. Sinon je crois, sans le modem et le décodeur de la télé, qu’elle se rechargerait à chaque cycle. Mais… mais… je réfléchis toujours à une petite génératrice peu bruyante.
Nous avons rencontré des Albertains qui nous ont accueillis en Français. Armand est un francophone d’origine Ontarienne et son épouse Anne fait de grands efforts pour pratiquer le français. Un couple charmant qui nous ont servi le vin dans le désert auprès de leur « rig » super équipé. Ils passent toute la saison à Midland. Les panneaux solaire et les éoliennes, les batteries en série, tout ça Armand connaît ça! Le camping c’est aussi les rencontres qui nous surprennet agréablement.
De Blythe, à la frontière de l’Arizona en Californie, nous nous sommes dirigés vers Palm Springs. En fait Palm Springs est une petite ville riche entourée de plusieurs autres petites villes, un peu comme l’est Los Angeles.
Palm Springs est entouré d’un cirque de montagnes. Deux de celles-ci ont de la neige sur leur sommet. C’est un endroit charmant. À quelques milles au nord se trouve le Joshua Tree National Park que nous avons traversé sur la route de part en part. C’est un très beau parc et il vaudrait la peine d’y camper un jour. Les camping dans ce parc relativement nouveau ont peu de services. Il vaut mieux y aller préparé. Nous y reviendrons peut-être sur le chemin du retour.
Nous avons quitté le parc de camping au nord de Palm Springs où nous avons rechargé la batterie, lavé notre linge et refait le plein d’eau fraîche et le vide des autres eaux, en direction du Anza-Borrego State Park, un peu à l’ouest du Salton Sea, cette mer intérieure d’eau salée créée accidentellement au début du 20e siècle par un débordement d’un barrage sur le fleuve Colorado à des milles de là. Ce grand lac salés’assèche graduellement et disparaîtra à nouveau un jour si l’apport d’eau n’est pas augmenté maintenant que le barrage Hoover contrôle le flux du Colorado en amont.
Le Anza-Borrego State Park et une section de désert magnifique. On peut y camper gratuitement dans des zones désignées, ou camper à des endroits où certains services sont disponibles si on est prêt à payer le prix. Nous trouvions que les services offerts ne valaient pas le prix demandé. Nous avons alors fait du « boondocking » pendant un autre quatre nuits. Chaque journée commençait par une randonnée matinale. Dans certains canyons on y trouve des palmiers natifs, parfois jusqu’à cinquante. Les oiseaux y abondent, les drôles d’écureuils du désert, les lézards. On entend la nuit les hordes de coyotes, mais nous n’avons pas pu en apercevoir. Le désert est plein de trous. Des trous de tortues qui n’ont jamais vu d’eau, les tortues du désert, d’écureuils, de souris du désert et les trous des tarantules qu’on reconnaît par leur fin voile de fils qui ferment leur trou le jour. Les tarantules sortent seulement la nuit pour chasser. J’ai repéré un de ces trous protégé par des filaments pas très loin de la roulotte et j’y suis retourné après le coucher du soleil pour voir si je ne verrais pas la tarantule, les pattes à peine sorties du trou, attendant qu’une proie passe près d’elle. Mais les fils étaient disparus et la tarantule semblait ne plus y être. Elle a dû préférer partir à la chasse plutôt que d’attendre en embuscade. Je ne suis pas resté pour attendre son retour.

De Anza-Borrego nous avons pris la direction de San Diego. Nous avons identifié un parc qui nous offre un rabais pour les membres de Passeport America à Mission Bay Park, à 8 miles du centre-ville. Super. Nous y serons onze jours dont huit à moitié prix (25$) et trois au plein tarif (50$). Nous voyons la baie de notre fenêtre. San Diego est une belle ville qui offre de nombreux attraits à visiter, et est voisin d’un petit golf (sans par 5). Nous avons rencontré Robert et Chantal(e?) de St-Agathe qui passent plusieurs semaines ici. Nous avons joué au golf au Balboa Golf Club dans le très grand Balboa Park lundi avec eux. C’est un parcours d’une grande beauté en pleine ville, et très abordable côté tarif en plus.
En planifiant le prochain segment de notre périple, je suis passé sur TicketMaster pour acheter des billets pour le prochain spectacle de Céline à Las Vegas qui débute à la mi-mars. Et pourquoi pas aussi pour le Blue Man que j’ai manqué à NY l’année dernière parce que c’était tout vendu. Et pour bien faire nous irons aussi voir un des quatre ou cinq spectacles du Cirque du Soleil qui se tiennent au même endroit. Sur TicketMaster on vous donne un certain délai pour compléter la transaction. Naturellement ils ne veulent pas que quelqu’un retienne des billets induement. Mais le temps accordé est peut-être un peu court: moins de 10 minutes. Ils devraient quand même donner une demie-heure – pas toujours évident de consulter sa conjointe, vérifier les places, si on peut prendre les billets au guichet… Finalement je me suis ramassé avec des billets pour Céline le 19 mars, ce qui est ce que je voulais, et des billets pour le Blue Man le 17 février. Février! Eille! Non! C’est à la mi-mars que je vais être à Vegas, pas en février!
Finalement j’ai réglé la chose par téléphone. Et je n’ai pas encore pris les billets pour le Cirque parce que le seul mode de livraison permis pour ce spectacle quand on est canadien, c’est la livraison à domicile! Un africain peut prendre le billet sur place le jour du spectacle, un américain peut même s’imprimer lui-même le billet, mais un canadien doit attendre chez-lui un billet qui est garanti d’arriver au moins 48 heures avant le show! Les imbéciles. Je leur ai écrit que ça ne marchait pas sur leur site web et ils m’ont répondu d’acheter par téléphone. Mais je déteste le téléphone!
En tout cas… je vais me décider à téléphoner. Je sais que je peux avoir des billets à moitié prix sur place si je suis un peu futé. Mais moi je veux être sûr d’avoir mes billets. Je vais payer plein prix et les prendre à l’avance.