De San Diego au pont de Londres!

Nous avons quitté San Diego en février quelque part – agréable séjour dans cette ville! Nous voulions repasser par la petite ville alpine de Julian avec ses pommiers partout, mais mon gps m’a fait passer à côté. Nous sommes revenus au State Park de Anza-Borrego, dans la section nord. En passant dans la partie hors du parc enclavée au centre, un peu à l’est de la ville, nous voyons plusieurs VR stationnés dans le désert, près d’un lac assèché. Virage à gauche et nous y allons. Dans le parc, on peut camper un peu partout sans frais. Les sites avec quelques services ne sont pas gratuits mais un seul site gouvernemental offre tous les services pour 35$ et il est souvent plein, comme c’est le cas présentement.
Finalement, près de ce lac assèché où une vingtaine de RV sont dispersés, c’est un terrain privé, d’après un des voisins lointains (Celui qui a pris la photo où un arc-en-ciel semble émerger de notre Alto jaune). Le propriétaire laisse qui veut camper sur son terrain. Au loin on voit des installations minières typiques du coin sur le flanc de la montagne. C’est peut-être au même proprio – sais pas.
Deux nuits de pluie. Le désert gère mal les exédents d’eau. Les routes sont innondées. Le sol n’absorbe pas l’eau rapidement. Peut-être parce que nous sommes sur le fond d’une ancienne mer? Des tracteurs s’affairent à déplacer l’eau dans les creux de routes et à ouvrir des canaux pour l’évacuer. Quand nous on circule, plus rien n’y paraît. Tout est sec, malgré quelques mares à certains endroits les plus bas du désert.
Puis on se dirige encore vers l’est… près de l’entrée est de Anza-Borrego, une région de « bad lands » ou des cours d’eau anciens ont grugés partout dans la terre d’immsenses fissures. Nous nous arrêtons dans un endroit aménagé, mais gratuit, au beau milieu de ce territoire torturé. Nous sommes seuls. Plus loin il y a bien cinq tentes qu’on a aperçu au cours d’une petite randonnée, mais nous ne les voyons qu’en nous en apporchant. Nous n’entendons rien, même pas les glapissements habituels des coyotes dans le désert. Seuls.
Une petite marche jusqu’au sommet du plus haut monticule nous fait voir l’immsensité du territoire au-delà des badlands. Le désert s’étend jusqu’aux lointaines montagnes. À quelques dizaines de milles à l’ouest, les sommets qui entourent le lac assèché où nous campions ces derniers jours.
Nous partons faire le tour du Salton Sea, la mer mourante dont la salinité est plus élevée que celle du Pacifique. C’est un lac immense, entouré d’habitations éparses, souvent abandonnées. Quelques parcs encore en fonction, certains sont fermés. Des industries du côté sud. Nous remontons vers le nord du côté ouest du Salton Sea, sans aller visiter « Slab City », cet autre endroit célèbre pour le boondocking. C’est une ancienne base militaire abandonnée après la deuxième guerre, où se sont logés quelques militaires désaffectés. D’autres ont suivi. C’est devenu un lieu de résidence pour VR au fil des années.
Dans la partie nord du Salton Sea trois State Parks Californiens le long du littoral sont en fonction. On inspecte le premier mais on reprend la route vers le second. Un chemin qui jadis a été pavé longe le bord du lac. Quelques VR y sont. Une borne nous invite à nous inscrire nous-même: dix dollars pour la nuit. Une brise souffle. Elle sent la mer… mourante. On y discerne une certaine odeur de poisson mort. C’est pas assez fort pour nous décourager et le paysage est si… rafraîchissant comparativement aux déserts auxquels nous sommes maintenant habitués. Nous y passons la nuit. À cinq cent mètres de nous, les trains passent aux quinze minutes. Nous pensions que la nuit tombée ce traffic cesserait. Hélas! Non.
Adieu Salton Sea. Nous allons visiter le Lake Havasu, bien au nord de Quartzsite, dans l’Arizona. C’est là que le fabricant de scies à chaîne (McColloch il me semble) a transporté la troisième version du pont de Londres aux frais d’un peu plus de cinq millions de dollars américains dans les années soixante ou soixante-et-dix. Le premier pont de Londres était en bois et fut remplacé dans les années 1100 ou 1200 par le pont rendu célèbre par la ritournelle « London  bridge is falling down ». Ce pont ayant rendu service pendant six siècle, il dut être remplacé au début du 19e siècle par un autre pont, conçu par l’ingénieur Rennie. C’est lui qui est maintenant au Lake Havasu, les londonniens ayant voulu le remplacé, à son tour, par un pont répondant aux exigences modernes de la circulation routière. Le pont de Londres du moyen âge fut détruit après que le nouveau ait été mis en fonction, puisqu’il tombait effectivement j’imagine. Tout ça selon leur pamphlet distribué sur place pour expliquer l’historique du pont.
Le plus beau du grand Lake Havasu, c’est avant d’y arriver, entre Parker et Havasu. Le colorado traverse à cet endroit entre des monts déchirés d’une grand beauté. Si nous y retournons, ce sera dans un des State Parks qui longent cette partie du grand fleuve que nous voudrons nous arrêter.
Tiens, le Jet Stream fait des siennes et plonge une fois encore profondément dans le sud. Du mauvais temps en perspective pour quelques jours. Un coup d’oeil sur Weather.com pour voir qui sera le plus épargné. C’est Blythe (et Yuma) qui en sortent gagnant. Retour au BLM de Blythe (Midland) pour quelques jours alors!
J’écris du BLM de Midland. Permis de 40$ pour 14 jours donnant accès à la vidange, mais sans eau. L’eau, c’est dans un parc à Blythe que nous allons la chercher. Elle a bon goût en plus d’être gratuite. La pluie n’a durée ici qu’une douzaine d’heures, et encore. Ce fut même agréable, dans le désert. Parfois le désert fleurie à cette époque après une pluie. Bien qu’il y ait des fleurs maintenant, c’est n’est pas une grande floraison, qui d’ailleurs est un évènement irrégulier d’une année à l’autre.
Le golf à Blythe est beau et agréable… et pas cher: 12$ après midi sans restrictions sur le nombre de trous joués. 7$ par personne pour le motorisé. On y va aux deux ou trois jours. Il commence à faire chaud. La température grimpe tranquillement au-dessus des 27 degrés le jour et ne descend pas beaucoup au-dessus des 15 degrés la nuit. Je dis à Marie-Paule qu’il faudra penser à remonter vers le nord pour avoir plus de fraîcheur! 🙂
En fait, notre projet est de partir vers les montagnes au nord du parc national Joshua Tree dans quelques jours pour y faire quelques randonnées et admirer les paysages à couper le souffre de cette section du parc. Il y fera juste un peu plus frais à cause de l’altitude. Puis un arrêt au Red Rock Canyon State Park de la Californie en route vers Death Valley où nous passerons au moins deux nuits. Je n’ai pu réserver qu’une seule nuit à Furnace Creek, la veille de notre départ pour Las Vegas.
La roulotte est toujours agréable et suscite bien des conversations et de nouvelles connaissances. Quand on stationne quelque part aux abord d’une grande chaîne, c’est inévitable: il y a un bourdonnement de voitures qui viennent tourner autour et des gens qui arrêtent pour dire leur admiration ou poser des questions. Je fais maintenant visiter avec plus de discrétion qu’au début, mais je suis toujours amusé d’expliquer les grands concepts de l’Alto et de donner l’adresse du site web où ils peuvent, en anglais comme en français, aller chercher de l’information détaillée (http://www.safaricondo.com).