En attendant Big Bend

« Hé! Marie-Paule! Qu’est-ce qui se passe? »

« Je m’ennuie …»

Ok, j’imagine que les bingo, karaoké, casse-têtes en groupe, spectacles de familles Western, … c’est pas le style de Marie-Paule. Il lui faut de la nature sauvage. Nous avons donc décidé d’écourter notre mois payé dans le RV Resort à trois semaines et nous lèverons le camp le 28 février en direction du parc national Big Bend, plus au nord et à l’ouest, mais toujours en bordure du Rio Grande. Notre site, sans services, se trouve à plus de cinq mille pieds d’altitude, dans le Chisos Basin. Ce bassin ressemble à un cratère de volcan éteint depuis des lustres lorsqu’on regarde les photos aériennes sur Internet. La petite chaîne de montage se trouve entièrement dans le parc national, entouré de désert et bordé par le Rio Grande. Ça semble assez spectaculaire. Pourtant c’est le parc américain le moins fréquenté du lot, peut-être à cause de sa situation éloignée de tout et le caractère rugueux des lieux. Pour se rendre à notre site, l’un des trois dans la parc, il faut grimper une route sinueuse et étroite où seuls les motorisés de vingt pieds ou moins et les roulottes tractées de 18 pieds ou moins sont admis. Il semble que les dimensions aient été réduites cette année, car à certains endroits je vois des dimensions un peu plus longues citées. Il y a au moins un autre emplacement de sites qui est accessible pour les véhicules plus longs.

En attendant l’aventure sauvage dans le désert et les montagnes, nous avons été visiter un petit State Park à 15 minutes de notre Resort. Il y en a trois semblables le long du Rio Grande entre Mission et le Golf du Mexique. Ce sont des refuges pour oiseaux et papillons. Celui que nous avons visité, le Bentson-Rio Grande State Park, a plusieurs miles de sentiers et routes, et un petit « tram » pour ceux qui sont fatigués de marcher. Beaucoup d’oiseaux colorés – des connus comme les carouges et les cardinaux et des nouveaux comme le geai vert. Il y a des orioles chez-nous, mais je ne les ai jamais vu. Ici j’ai pu les voir à mon aise.

Petit lunch à l’Ensure, à la barre granola et une banane à côté du Rio Grande. Pas large ce fleuve! Un bon lanceur pour rendre sa balle de baseball de l’autre côté, peut-être. En tout cas, je prendrais un fer 8, au plus 7, pour frapper ma balle de golf de l’autre côté. Les mexicains qui voudraient traverser à la nage n’auraient pas de problème. C’est pourquoi il y a des patrouilles frontalières à l’entrée du parc. Et on me dit que je pourrais voir des murs frontaliers pas loin d’ici.

Le lendemain, autre journée de soleil et de chaleur. On en profite pour se rendre à 1h30 d’ici à Port Isabel et South Padre Island. Difficile d’avoir du poisson qui n’est pas frit dans la panure on dirait – en tout cas. Sur l’île qui est en réalité une longue dune dans une immense succession de dunes qui protège la côte des ouragans, des téméraires construisent des hôtels en hauteur et des édifices de toutes sortes. Avec les grandes mers des ouragans, les fondations de sable s’érodent et ces édifices finissent pas craquer et s’affaiblir. Peut-être que j’ai trop subit de tempêtes moi-même et que c’est pourquoi je craque de partout et que je m’érode? Bof, ça c’est une autre histoire…